Le dernier jour de l’Octobre rose 2024, soit le 31, a été marqué à Léogâne par une journée de sensibilisation à la prévention du cancer du sein, tenue au local de la Bibliothèque Marie Claire Heureuse. Un fléau qui atteint 1 femme sur 8 dans le monde. Les hommes sont aussi concernés, mais 100 fois moins. L’initiative est signée ROFGL ( Regroupement des organisations de femmes de Gressier et de Léogâne ), fédération de 14 associations sur les 2 communes et supportée par la Mission Inclusion ( MI ) et les Affaires mondiales du Canada.

” La prévention est le meilleur des remèdes contre toute sorte de maux, notamment le cancer du sein “, a lancé d’entrée de jeu, la représentante du Pacit ( Projet d’amélioration de la participation citoyenne ), partenaire de l’activité, Dr Santia Chancy, pour lancer les débats. ” Le mal d’une femme est celui de chaque être humain. Je souhaite que chacun devienne un porte-parole pour vulgariser les informations nécessaires pour se protéger contre le cancer du sein “, a t-elle poursuivi.

Les mesures de prévention

L’idée, selon Dr Darlette qui s’adressant aux centaines d’assistants, est d’être attentive à tout changement dans ses seins. Pour cela, il faut pratiquer l’auto-palpitation des seins, 1 fois par mois, soit quelques jours après la fin des règles, les superviser régulièrement, faire une mammographie chaque année à partir de l’âge de 50 ans, entre autres.

Cependant, si le risque est énorme, on peut commencer les mammographies à partir de 35 ans, précise le médecin. Les facteurs de risque sont : l’âge élevé- le risque augmente considérablement après 50 ans-, des antécédents familiaux, n’avoir jamais donné naissance, avoir eu ses premières règles à 9 ans, souffrir de maladies hormonales comme un kyste ou des fibromes, prendre des pilules contraceptives, etc. Toutefois, la cause exacte est inconnue dans 90 à 95% des cas. Pour le reste, les données génétiques sont majoritairement à la base.

Les symptômes

Très souvent, le cancer du sein est détecté très tard chez les femmes, parce qu’une petite masse dans le sein passe souvent inaperçue ou peut être autre chose qu’un cancer, fait remarquer Dr Darlette. En phase avancée, l’extrémité des seins devient moins évidente ou se confond avec le corps, la peau du sein prend une couleur s’apparentant à une orange. Bien avant cette période, une fatigue intense, la perte d’appétit et de poids, l’apparition d’une petite masse dans le sein, un sein plus volumineux que l’autre, sont parmi les signaux d’alerte.

Par ailleurs, il n’est pas scientifiquement déterminé, contrairement aux idées répandues, qu’une facture et le port de soutien-gorge serré peuvent provoquer un cancer du sein ( dû principalement aux mutations hormonales ), soutient Dr Darlette. D’un autre côté, se faire caresser les seins n’est pas non plus considéré comme une mesure de prévention.

Dr Darlette encourage tout le monde à se faire dépister. Car, découvert tôt, un cancer peut-être combattu. À l’inverse, dans un stade trop avancé, la maladie devient incurable.

Diery Marcelin